Expecto Patronum : le sortilège du patronus

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Expecto Patronum : le sortilège du patronus

« Ils ne sont pas là pour faire joli, ils sont là pour te protéger »

Que faire si des Détraqueurs vous attaquent ? La réponse n’est pas compliquée à deviner, mais il vous faudra bien plus de talent pour mettre en application vos connaissances.

Vous l’aurez compris, ce nouvel article sur les sortilèges se consacre au patronus : Expecto Patronum !

Nature et invocation

Alors… Qu’est-ce qu’un patronus ? 

C’est un sortilège magnifique, aussi bien dans sa forme que dans sa signification.

Il s’agit de la projection de forces positives, telles que l’espoir, le bonheur ou encore le désir de vivre. C’est tout bonnement l’inverse d’un état de dépression.

Elle représente aussi la nature profonde d’un sorcier, en tirant sa puissance de son “soi” profond. Pour cette raison, il arrive qu’un sorcier ne se reconnaît pas à travers la forme animale que prend son patronus.

C’est bien joli tout ça, mais encore faut-il réussir à invoquer un patronus… Pour cela, il faut se remémorer un souvenir heureux ou puissant (l’idéal étant les deux à la fois). Plus celui-ci sera adéquat, plus le patronus sera efficace. Il est également possible de penser à une idée, comme Harry qui imagine “seulement” ses parents lui parler.

Il faut noter que tous les sorciers ne sont pas habiles de pouvoir en faire apparaître un, et encore moins un patronus corporel ! Bien loin d’une forme animale, un patronus incorporel ressemble à un filet argenté ou à une ombre argentée. Il n’offre alors qu’une protection limitée.

Effet et utilité

Comme en fait la démonstration le professeur Lupin à bord du Poudlard Express, le sortilège du patronus va agir comme un bouclier face aux Détraqueurs. Par ailleurs, ce ne sont pas les seules créatures à subir ce sort. Les Moremplis, créatures très rares ressemblant à une cape noire, sont également affectés.

Cependant, il ne faut pas oublier que les patronus font également office de messagers ! En fait, c’est Albus Dumbledore qui a inventé et transmis ce moyen de communication aux membres de l’Ordre du Phénix. 

Il y a ici plusieurs avantages aux hiboux. Tout d’abord, les patronus ne peuvent subir les attaques de magie noire. Il n’y a pas non plus de parchemins à transporter, le patronus transmet lui-même le message en prenant la voix de son expéditeur.

Etymologie

« Spero » ou « Expecto » ? Vous aurez certainement remarqué cette petite différence entre les livres et les films. Elle n’est d’ailleurs pas sans conséquence dans la signification étymologique du sortilège.

« Spero », du verbe latin ‘’spero’’ également, signifie “espérer”, alors qu’”expecto” se traduit par “attendre”.

Quant à “patronum”, il se traduit du latin par “protecteur” ou “défenseur” (également par “avocat”, l’idée générale étant qu’une personne défend l’autre).

Nous avons donc d’un côté “j’espère un protecteur” et d’un autre côté “j’attends un protecteur”. La nuance n’est pas si grande, mais la version des livres peut laisser sous-entendre que le protecteur pourrait ne jamais arriver. A l’inverse, le verbe “attendre” implique davantage une certitude.

(A noter que « Spero » est uniquement utilisé dans la version française des livres)

Forme des patronus

Les patronus, précisément les corporels, prennent donc la forme d’un animal qui peut être différent en fonction de chaque sorcier. De par leur affinité avec les humains, ils se présentent généralement sous la forme d’un chat, d’un chien ou d’un cheval.

Mais attention, ce n’est pas la taille qui compte ! La puissance d’un patronus n’en dépend absolument pas, à l’inverse d’un souvenir adéquat comme dit plus haut.

Il existe des formes plus rares, voire très rares, comme celles d’animaux disparus. Hedley Fleetwood est un sorcier célèbre pour ça, car son patronus est un mammouth ! Les animaux magiques ne sont pas exclus non plus. Cela est significatif d’un sorcier possédant un caractère bien particulier. L’exemple le plus parlant est Albus Dumbledore. Le directeur de Poudlard a pour patronus un phénix, qui n’est pas sans rappeler son propre phénix Fumsek.

Parfois l’animal préféré d’un sorcier est également son patronus. Il reflète alors sa véritable personnalité au quotidien, sans chercher ou pouvoir la cacher.

Cet attachement n’est cependant pas systématique, car oui, il se peut que le patronus prenne une nouvelle forme suite à un choc émotionnel, tel que le deuil ou l’amour.

Dans la saga, on peut citer Remus Lupin, le professeur loup-garou. Les jours de pleine lune, il ne peut empêcher sa transformation. Son patronus est donc nul autre qu’un loup. Malgré tout, Nymphadora Tonks tombe amoureuse de lui. Son patronus, qui était alors un lièvre, prend la même forme que celui de son compagnon.

Voici ci-dessous quelques exemples de personnages de la saga avec leur patronus. Vous verrez qu’il y a des liens intéressants à mettre en valeur.

Par exemple, la forme animagus du professeur McGonagall est un chat, qui est aussi celle de son patronus. Mais le petit félin ne lui est pas réservé pour autant.

Dolores Ombrage, qui a un caractère diamétralement opposé à elle, voit aussi son patronus sous la forme de chat. Cela est lié à son amour inconditionnel pour les petites boules de poils.

Une différence subsiste cependant. Le patronus du professeur de metamorphose présente des marques de lunettes, alors que celui d’Ombrage est décrit avec un pelage touffu. 

J.K.Rowling n’a pas choisi les patronus de James et Lily au hasard. Celui du père d’Harry est un cerf, tout comme sa forme animagus, alors que celui de sa mère est une biche, qui est tout simplement la femelle du cerf. Cela appuie la puissance de l’amour au sein du couple. Évidemment, vous n’apprendrez rien en lisant que le patronus d’Harry est un cerf, comme son père… Dumbledore expliquait d’ailleurs à Harry que les êtres qu’on a aimés vivent toujours en nous, d’où le fait que son patronus soit le même que celui de son père.

Comme on peut s’en douter, les jumeaux Fred et George ont le même patronus, une pie. Leur complicité est tellement forte qu’à la mort de Fred, George n’a plus été capable d’invoquer le moindre patronus…

Histoire

Si certains sortilèges n’ont que quelques siècles, l’apparition des patronus remonte à l’Antiquité. On en retrouve des traces sur de vieux parchemins ainsi que sur des gravures.

Andros l’Invincible est un sorcier grec connu de cette époque, pour avoir eu un patronus de la taille d’un géant avec ses six mètres de haut.

C’est seulement au XVIIIème siècle que des recherches sont menées sur les patronus, sous la direction du professeur Catalus Double-Bazon. Cet expert en sortilèges se consacre beaucoup à l’apparence des patronus, à ce qui détermine leurs formes en fonction des sorciers. La majorité des connaissances d’aujourd’hui sur le sujet sont issues de ses travaux. Il a d’ailleurs écrit le livre “Sortilèges de Défense et de Dissuasion” dans lequel il explique toutes ses recherches.

Bien avant d’en savoir autant, au Moyen-Age, un village de montagne se trouvait non loin d’un château peuplé de Détraqueurs et de leur maître, le sorcier Raczidian

Il arrivait que ses créatures attaquent le village, c’est pour cela que dès l’âge de 17 ans, les jeunes apprenaient à lancer le sortilège du patronus. Il en était ainsi depuis de nombreuses générations.

Dès qu’il en eut l’âge, le jeune orphelin Illyius se mit à apprendre le sortilège. Contrairement à d’autres, il n’avait pas de mal à le maîtriser. Le problème était en fait tout autre… Son patronus était une souris, un animal très petit, le plus petit jamais vu… Les villageois, moqueurs, le qualifiaient même de laid et encourageaient Illyius à ne jamais l’utiliser.

De son côté, le sorcier Raczidian souhaitait se marier avec Eliana, une jeune fille du village. Il se vit refuser le mariage et décida alors de mettre en siège le village à l’aide de ses Détraqueurs. Sa seule condition pour y mettre fin était qu’Eliana l’épouse.

Mais les villageois ne se laissèrent pas faire et décidèrent de les affronter. Pendant la bataille, Illyius eut pour seule mission de tenir compagnie à la jeune femme dans sa cabane, son patronus jugé comme dérisoire.

Malheureusement, les nombreux patronus s’affaiblirent au fur et à mesure des offensives de Détraqueurs. Les villageois n’eurent le choix de fuir… Dans un dernier espoir, Eliana demanda à Illyius d’invoquer son patronus. Il s’exécuta et, avec grande surprise, la petite souris parvint à libérer le village de tous les Détraqueurs.

Furieux et vexé qu’une si petite chose rivalise face à son armée, Raczidian tenta d’invoquer son propre patronus pour contrer Illyius. Mais il y avait une chose qu’il ne savait pas… Pour pouvoir lancer un patronus, la condition est d’avoir un cœur pur et de bonnes intentions à l’utiliser… Evidemment, c’était loin d’être son cas. Au moment de prononcer la formule, des asticots sortirent de sa baguette et le dévorèrent vivant…

Illyius fut reconnu comme un héros au sein du village. Son petit patronus fut admiré et il finit par prendre la main de la belle Eliana…

On oublie que le sortilège du patronus est aussi efficace contre les Moremplis. En 1782, le sorcier Flavius Belby en fait la démonstration par le plus grand des hasards. 

Alors qu’il passe des vacances en Papouasie-Nouvelle-Guinée, il se fait étouffer par un de ces monstres en pleine nuit. Il essaye alors plusieurs sortilèges pour se sortir de là, mais rien y fait, le Moremplis reste accroché à lui. 

Il se souvient alors du jour où il a été élu président de son club de bavboules, et au même moment, il invoque un patronus doté de cornes qui fait fuir le Moremplis et le sauve alors d’une mort certaine.

Utilisation dans la saga

S’il n’est pas très utilisé dans les films, le sortilège du patronus l’est beaucoup plus dans les livres. Sans revenir sur chacune des utilisations, en voici parmi les plus marquantes.

Avant même de commencer leur troisième année à Poudlard, Harry, Ron et Hermione assistent déjà à la projection d’un patronus. Souvenez-vous, à l’arrivée d’un détraqueur dans le Poudlard Express… Heureusement, le professeur Lupin est présent avec eux et envoie un patronus incorporel sur la créature.

Peu de temps après, Harry suit ses cours et lance ses premiers patronus en sa compagnie. S’il échoue les premières fois contre l’épouvantard ayant pris l’apparence d’un Détraqueur, il parvient finalement à le maintenir à distance à l’aide d’un patronus incorporel.

Alors qu’il se trouve en compagnie de Sirius Black au bord du lac, Harry se fait attaquer par des dizaines de Détraqueurs. Son fin filet argenté ne lui permet pas de les repousser. Après avoir remonté le temps, il revient au lac et parvient enfin à projeter son premier patronus corporel, en forme de cerf (du moins dans le film, dans le livre Harry réussit cet exploit plutôt pendant le match de Quidditch contre Drago deguisé en détraqueur).

Pendant le tournoi des Trois Sorciers, Harry rencontre un épouvantard qu’il croit être un véritable Détraqueur. Il lui envoie son patronus en pensant à la fin du tournoi qu’il fêtera en compagnie de Ron et Hermione.

L’année d’après, Harry et son cousin Dudley se font attaquer par deux Détraqueurs. Après trois essais, il parvient enfin à faire apparaître son cerf argenté qui les fait fuir.

Avec Hermione et Ron, il fonde quelques semaines plus tard l’Armée de Dumbledore. Comme l’a fait le professeur Lupin avec lui, il apprend aux membres de l’Armée à invoquer leur patronus.

Dans Le Prince de Sang-Mêlé, Tonks fait usage de son patronus, qui a alors changé, non pas contre des Détraqueurs mais comme messager. Elle va alors pouvoir prévenir Poudlard qu’Harry se trouve bien avec elle.

En plein pendant le mariage de Bill et Fleur, au début du septième tome, le patronus lynx de Kingsley Shacklebolt apparaît et prévient les invités de l’arrivée imminente des mangemorts. Là encore, le sortilège est utilisé pour ses fonctions de messager.

Au cours de leur fuite, Hermione et Harry se retrouvent dans la forêt de Dean où ils établissent un campement. En pleine nuit, Harry remarque un patronus biche qu’il décide de suivre à travers les bois. L’animal argenté l’emmène jusqu’à une mare où se trouve l’Épée de Gryffondor en son fond. Ron suit également la biche pour retrouver Harry.

Enfin, pendant la bataille de Poudlard, de nombreux Détraqueurs surgissent, mais le trio est trop affecté pour réussir à maintenir leur patronus. C’est Luna, Ernie et Seamus qui y parviennent, des membres de l’Armée de Dumbledore !

La dernière utilisation d’un patronus dans la saga apparaît lorsque Harry se plonge dans le souvenir de Rogue. Ce n’est pas pour repousser des Détraqueurs, ce n’est pas pour se détacher d’un Moremplis et encore moins pour envoyer un message à quelqu’un… Pourtant, c’est l’utilisation la plus émouvante du sortilège…

Avant sa mort, Dumbledore révèle ses plans à Rogue. Ce dernier apprend alors qu’il souhaite mourir et s’énerve alors, pensant avoir protégé Harry inutilement. A la question de Dumbledore, à savoir si Rogue s’était attaché à Harry, l’ancien camarade de classe de Lily répond en envoyant son patronus… Une biche, comme le patronus de Lily… Always…

Voilà cet article consacré au sortilège du patronus terminé. Que pensez-vous de ce sortilège ? Pour quelle raison l’aimez-vous ou non ? Dites-nous tout en commentaire !

Si vous ne les avez pas vus, n’hésitez pas à lire ceux consacrés aux autres sortilèges en vous rendant juste ici :

Wingardium Leviosa : https://bit.ly/3lwNN4p

Alohomora : https://bit.ly/3eD3wvM

Expelliarmus : https://bit.ly/3d1gzWd

Reparo : https://bit.ly/3eVvAet

Crédit : Nicolas, Plume de La Plume de Poudlard

Source : harrypotter.fandom https://bit.ly/38Oef6j