[PEOPLE]
Le tatouage de JK Rowling
Depuis que JK Rowling a rejoint Twitter, elle a rarement partagé des éléments de sa vie personnelle, ou utilisé la plateforme pour répondre aux fans. Mais le 27 mars 2020, l’auteure britannique a fait exception. Alors qu’elle développait les symptômes du COVID-19, celle-ci s’est laissée aller à quelques confidences. Elle a révélé qu’elle aimait le rose, jouait toujours Yoshi à Mario Kart, et qu’elle s’était fait tatouer l’année dernière !
Si JK Rowling n’en a pas dévoilé le motif, certains internautes ont pu l’apercevoir et le déchiffrer. Et c’est le cas de Nick Jeffery, qui a publié sur son compte Twitter en décembre 2019.
Sur une photo de l’auteure, il a pu isoler une morceau où l’on voit sur son poignet droit 3 mots dans une écriture manuscrite : “Solve et coagula”. Il s’agit d’une maxime latine alchimique qui pourrait se traduire par “dissoudre et coaguler”, ou encore “se décomposer et se reformer”, une phrase qui résume le rythme de base de la création alchimique.
Le jeune homme a également réussi à déterminer un intervalle de temps dans lequel la Britannique l’aurait fait : soit entre le 24 octobre et le 11 décembre 2019. JK Rowling a donc fait quelque chose de très différent de son caractère, et pourtant représente une formule alchimique écrite de sa main. Il semble montrer le lien intime qu’elle crée avec tout ce qu’elle compose.
L’alchimie a une part importante dans la vie de JK Rowling, elle a d’ailleurs confié une fois n’avoir jamais voulu être une sorcière, mais aurait voulu être une alchimiste. Et pour écrire la saga de notre sorcier préféré, l’auteure britannique a appris beaucoup de choses sur l’alchimie. D’ailleurs, cette matière devait à l’origine constituer une partie importante du programme scolaire de Poudlard. Le dictionnaire alchimique de Lyndy Abraham (1998) définit la phrase «Solve et coagula», comme «l’un des plus anciens axiomes de l’alchimie» et explique en quoi il est au cœur de la recherche de la pierre philosophale. Un autre alchimiste explique que «tout le processus de l’œuvre philosophique» – c’est-à-dire la recherche de la pierre philosophale – «n’est rien d’autre que celui de dissoudre et de durcir à nouveau : à savoir dissoudre le corps et rendre dur l’esprit».
L’auteure est attirée en particulier par le côté spirituel de l’alchimie, et elle l’a montré notamment en partageant sur Pottermore que «la quête centrale de l’alchimie peut être plus complexe et moins matérialiste qu’il n’y paraît à première vue. Une interprétation des «instructions» laissées par les alchimistes est qu’elles symbolisent un voyage spirituel, conduisant l’alchimiste de l’ignorance (métal de base) à l’illumination (or). »
L’idée est que l’alchimiste doit purifier son âme pour trouver la pierre philosophale. Et la recherche de la pierre philosophale dans la saga Harry Potter, est également, implicitement, une quête de vertu, tout comme la quête de Harry Potter en général tout le long de la saga. Cela commence avec le premier tome, Harry est digne d’affronter seul le dernier obstacle grâce à ces vertus qui le définissent ; de même que Harry voit la pierre philosophale dans le Miroir du Rised avant de la sentir apparaître dans sa poche, car celui-ci est vertueux.
La saga commence par une quête alchimique littérale, avec une vraie pierre philosophale et se termine par une quête spirituelle. Car à la fin, Harry devient lui-même le métal de base décomposé par la souffrance et reconstruit en or.
Ainsi, le choix de l’auteure à succès d’inscrire la devise alchimique ” Solve et Coagula” est une façon d’exprimer sa compréhension alchimique de ce qu’elle crée.
Que pensez-vous du tatouage de JK Rowling et de son interprétation alchimique ?
Crédit : Maelle, Plumette de la Plume de Poudlard
Source : Mugglenet https://bit.ly/303jBG6
