Analyse

Gellert Grindelwald, un antagoniste machiavélique

15/05/20236 min de lectureAnalyse

[PERSONNAGE / ANALYSE]

Gellert Grindelwald, un antagoniste machiavélique

Derrière son œuvre magistrale, Harry Potter, puis les Animaux Fantastiques, J.K Rowling nous dépeint un univers riche aussi bien textuellement que visuellement. Tout au long de l’histoire, l’auteure nous présente et met en scène de nombreux personnages intéressants, parfois complexes, énigmatiques, ou totalement décalés de par leur histoire, leur vie personnelle, leur représentation, ou le fait qu’ils sont là pour donner plus de profondeur à d’autres personnages.

Aujourd’hui, il serait intéressant d’étudier et de tenter de comprendre un des principaux antagonistes de l’univers, qui est énigmatique, et qui semble être à la fois identique et totalement opposé à celui qui fut nommé « Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom », dans la saga Harry Potter. Il serait intéressant de tenter de comprendre ce personnage qui de part son comportement ressemble étrangement à ce que l’on qualifierait de fanatique, souhaitant mettre en place, un projet, une idée de gouvernance, de gestion des peuples où les sorciers seraient plus puissants, plus légitimes que les Moldus. Il conviendrait de tenter de comprendre qui est Gellert Grindelwald.

Si l’on reprend les prémices de l’univers et la saga originelle, Gellert Grindelwald est mentionné brièvement dans le premier tome de la saga Harry Potter (1) comme ayant été vaincu par Albus Dumbledore en 1945. Puis, l’auteure le présente de nouveau, lors du dernier tome : Harry Potter et les reliques de la mort (2), comme étant un souvenir, ou une histoire tragique et un lien unique entre lui et Dumbledore est révélée au grand jour par Rita Skeeter (3). Elle présente Albus Dumbledore comme étant un être fourbe, qui cachait des choses qui n’avaient pas toujours été du côté des moldus. L’auteure a su donner envie au lecteur d’en savoir plus sur le personnage de Grindelwald, tout en ne dévoilant pas grand-chose au final, laissant planer le mystère sur lui. Les bribes des révélations, les indications sommaires qu’elle donne aux lecteurs, (5) permettent de comprendre que cet antagoniste est important, et qu’il a volé, jadis, un objet (4) qui a appartenu ensuite à Albus Dumbledore (5-6) après sa victoire contre lui.

Au fur et à mesure de l’histoire du dernier tome de la saga originelle, l’auteure présente partiellement ce Grindelwald, pour finir par révéler au lecteur, qui il est, un ancien mage noir enfermé en haut d’une tour froide, seul, isolé de tous, battu par le plus puissant sorcier de tous les temps. Pour l’aider dans ses révélations, elle utilise le livre de Rita Skeeter (6), la connexion entre Harry Potter et Lord Voldemort. Les lecteurs y découvrent alors un être fascinant, ancien ami de Dumbledore, qui avait dans sa jeunesse les mêmes idées que lui et qui finira trépassé par la main même de Lord Voldemort (7) qui arracha enfin l’objet tant convoité des mains de Dumbledore, gisant dans son repos éternel (8). Cet antagoniste sera au centre de l’histoire des Animaux Fantastiques paru au cinéma entre 2016 et 2022. (9)

Mais qui est-il réellement ? (10)

Gellert Grindelwald est né vers 1883 et décédé en Mars 1998 dans la prison de Nurmengard par Lord Voldemort, alors qu’il y était enfermé depuis 1945. L’auteure ne nous révèle pas grand-chose sur ses origines ; probablement de sang pur, il a une grande tante la célèbre historienne Bathilda Bagshot (NLDR : Tourdesac en Français).

Il fut le seul et unique amour d’Albus Dumbledore, quand celui-ci avait 17 ans, or de cette passion vint une grande déception quand Dumbledore comprit la noirceur de Grindelwald et ce qu’il était capable de faire. Grindelwald possède des yeux Vairons (noir et bleu pâle à la limite du blanc) faisant penser peut-être à la couleur du yin et du yang. En effet, étymologiquement parlant, la partie noire (yin) représente l’obscurité, le calme, la réception passive, la douceur apparente, tout ce qu’est effectivement le personnage de Grindelwald. Le blanc (yang), quant à lui, signifie le soleil (ou la luminosité), la chaleur, le don actif. Grindelwald sait séduire, il est lumineux, il attire bon nombre de fidèles et sait comment se faire craindre de ses ennemis.

Ses cheveux blonds et bouclés d’origine, font parfois place à la froideur du blanc et la sévérité de sa couleur, apportant une touche de glace face à un comportant immoral dans le second film de la saga des Animaux Fantastiques lorsqu’il décime une famille de moldus entièrement sans le moindre remort.

Gellert Grindelwald possède le bâton de la mort (NLDR : la baguette de Sureau) une des trois reliques de la mort, qu’il a obtenu en la volant au fabricant de baguette Gregorovitch en 1910, lorsqu’il était à la recherche des reliques.

Afin de mieux cerner ce personnage, dans un second article, que nous vous proposerons prochainement, il serait intéressant de se pencher sur ses motivations personnelles.